Ateliers

Les rencontres européennes de jeunes spectateurs sont organisées en autonomie par les membres du réseau. Soutenues par la programmation de la structure culturelle dans lequel il se déploie, le réseau a carte blanche dans la création et la proposition d’ateliers, de moments de réflexion et de partage durant les rencontres.

Voici quelques exemples recueillis au fil des rencontres YPAL et quelques indémodables désormais.

Atelier speed-meeting : Cet atelier peut être organisé à l’arrivée des participants aux rencontres afin de créer un premier contact entre chacun.Il faut répartir le groupe en deux lignes de personnes positionnées en face à face. Par deux (avec son partenaire d’en face) et chacun son tour, vous répondez aux questions dans l’ordre

Ex: la personne à gauche lit la première question et la personne à droite répond, puis inversement, la personne à droite lit la deuxième question etc.
Temps par rencontre : 1’30
Après l’écoulement du temps, les personnes de la ligne de droite se décalent sur leur droite et on recommence.

Voici les questions en anglais :
1.Before making a phone call, do you ever rehearse what you’re going to say? Why?
2. What would constitute a perfect day for you?
3. When did you last sing to yourself? To someone else?
4. Share with your partner an embarrassing moment in your life.
5. What in your life do you feel most grateful for?
6. Is there something that you’ve dreamt of doing for a long time? Why haven’t you done it?
7. What is your greatest accomplishment in life?
8. Given the choice of anyone in the world, who would you want as a dinner guest?
9. What do you value most in a friendship?
10. What is your most treasured memory?

Atelier CEMEA
Les CEMEA réfléchissent et essayent de combler le fossé qui existe entre les structures culturelles et les mouvements populaires. Jean-Noël Bruguière a proposé aux YPAL un atelier de réception du spectacle qui s’organise de la façon suivante : les spectateurs voient le spectacle ensemble par groupe de 10 à 15 personnes et se retrouvent le lendemain pour essayer de partager leur ressenti par des appels à créativité c’est-à-dire sous forme de dessins, de textes, de gestes, etc. L’artiste est ensuite invité à réfléchir à la réception du spectacle non plus à partir de sa propre conception de l’œuvre mais à partir des interprétations des publics.

Atelier du spectateur
Les questions du souvenir, de l’appropriation et de la mise en mot, de l’interprétation et de la traduction de la parole de l’autre sont ici mises en exergue. A l’issu de l’atelier, le spectateur a ravivé des souvenirs, s’est approprié ceux des autres spectateurs, a développé une nouvelle vision du spectacle plus profonde car réfléchit. Le contenu de l’échange est spontané et évolue selon les traits culturels et esthétiques de chacun. Il ne s’agit pas de débattre une vision mais de déposer un souvenir digéré.

1. Mise en cercle
2. Faire émerger un ressenti et un souvenir du spectacle par le geste puis par un mot
3. Le groupe répète l’ensemble des gestes et mots prononcés un par un
4. Discussion informelle en binôme
5. Appropriation du récit de son binôme et restitution à la première personne de l’histoire du binôme au groupe ensuite. Pour la question de la traduction, une autre personne peut traduire après la restitution (second niveau d’appropriation et de traduction du ressenti spectatoriel) ;
6. Création d’une mémoire collective et commune du spectacle qui sera restitué aux artistes invités à la fin de l’atelier. Choix d’extraits de récits ou de souvenirs présentés auparavant ;
7. Echange avec les artistes.

Exemple YPAL 2017: Au cours de la rencontre de 2017, le groupe d’une dizaine de personnes YPAL effectue cet exercice sur le spectacle de Sanja Mitrović et Vladimir Aleksić, I’m not ashamed of my communist past. [Tous deux reviennent sur le passé de la République socialiste de Yougoslavie, un pays qui n’existe plus que dans les mémoires et l’imagination. Au travers du cinéma, ils évoquent cet état multiethnique, multi-religieux et socialiste et donne à réfléchir sur l’Europe d’aujourd’hui.] Pour décrire son souvenir du spectacle, qui se différencie déjà du spectacle comme œuvre finie, Yvan dit le mot « sun » et dessine face à lui un grand soleil. Pierre dit le mot « school » en imitant la marche militaire mise en scène la veille par les deux comédiens. Julia dit le mot « dancing » et enroule son corps vers le bas pour remonter ensuite, ces bras formant une vague vers le haut de la tête. Chloé dit le mot « war » et fait des mouvements de gauche à droite imitant les deux comédiens sur scène évitant fictivement les tirs d’un avion dans un film. Je dis le mot « friendship » et imite un câlin en croisant les bras autour de moi-même. Jelena dit le mot « Tito » et dessine un cœur. Quentin dit le mot « Yougoslavia » et fait le geste idéologique des bras en croix semblant frapper de plein fouet l’air. Sophie dit le mot « communism » en laissant tomber sa tête sur la gauche, la langue hors de la bouche imitant la mort. Hélène dit le mot « cinema » et tombe comme un faux héros à la manière de Vladimir la veille sur scène. Chloé me raconte ensuite son souvenir du spectacle et évoque un effet de génération qui facilite l’identification aux acteurs. Entre histoire individuelle et histoire collective, les acteurs transmettent leur énergie aux spectateurs mais le récit de leur passé en Yougoslavie les différencie du spectateur français et lui rappelle le regard européen que ce dernier porte.

Atelier de coopération :
Mise en situation : exercice de respiration / Mise en confiance : légitimité à prendre la parole / Contextualisation : lecture de la charte YPAL
Brainstorming : YPAL c’est quoi pour vous ? Pourquoi YPAL a attiré votre attention ? Qu’attendez-vous de ce réseau, de ces rencontres ? Vous intéressez vous à l’Europe ? L’Europe c’est quoi pour vous ?
Qu’est-ce qu’YPAL pourrait être ? Qu’est ce qui fait du lien entre nous ? A quoi le réseau peut servir ? Quels sont vos intérêts ?
Quel degré d’engagement est-on prêt à prendre ? Quel suivi sur le long terme est-il possible de mettre en place ?
-> Est-ce : un acte politique, un partage d’expériences spectactorielles, un week-end de festival, un réseau local, des échanges internationaux, un outil professionnel, un espace de programmation, …
Définition de groupes thématiques. Mise en réflexion (temps donné) : création d’une carte mentale avec proposition
Restitution et discussion.

Atelier montage de projets Erasmus + autour de la citoyenneté et de la jeunesse : explication des différents programmes européen, mise en situation

Atelier multi-lieux : à la découverte des scènes partenaires
– IN/OUT dans l’espace public : idée de circulation et d’appropriation sous le modèle du flash mob
– Journalisme culturel/Reportage : interroger les publics des différentes scènes

Et vous si vous aviez carte blanche, que feriez-vous?

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