Les Rencontres YPAL 2024  à Reims 

Mis en avant

Les Rencontres YPAL se sont déroulées du 9 au 11 Février 2024, à Reims.

YPAL 2024 (c) Julie Bonnot

Cet événement, porté par la Comédie – CDN de Reims a permis de rassembler 57 Young Performing Arts Lovers Français, Italiens, Belges, Espagnols, Croates, Iraniens …

Vous pourrez retrouver sur ce site un récapitulatif de tout ce qui a été réalisé durant le week-end : ateliers de samedi et dimanche, spectacles, rencontres artistiques, et autres activités organisées dans le cadre des Rencontres YPAL

Merci à la Comédie – CDN de Reims de permettre ces Rencontres et à FARaway Festival – Festival des Arts à Reims de nous avoir accueilli dans leur programmation.
Merci à toutes les structures ayant permis aux participants de vivre un week-end exceptionnel, merci à tous les partenaires.
Merci aux artistes d’avoir donné de leur temps précieux pour échanger avec nous sur leur travail et leurs inspirations.
Merci à toutes les personnes et équipes ayant contribué aux succès du week-end par leur aide technique et administrative.
Merci aux étudiants de Sciences Po Reims qui grandement contribué au succès de cet évènement et qui ont rédigé des comptes rendus des activités et ateliers.

Et surtout, merci aux Young Performing Arts Lovers pour leur générosité, leur bienveillance et leur énergie durant le week-end. A bientôt !

Activités réalisées – YPAL 2024

Mis en avant

En plus des propositions artistiques présentées dans le cadre de la programmation officielle de FARaway, d’autres activités ont été proposées aux participants des Rencontres YPAL. Parmi celles-ci, on trouve des ateliers de pratique artistique animés par les YPAL eux-mêmes, des séances de discussions et d’échanges sur des sujets culturels et artistiques, des visites guidées des lieux emblématiques de la ville de Reims, ainsi que des moments de convivialité et de rencontre entre les participants.
Ces activités complémentaires ont permis d’enrichir l’expérience des YPAL en leur
offrant des opportunités d’apprentissage, de découverte et d’échange dans un cadre
convivial et stimulant.

Chasse au Trésor crée par Simon, animée par Elodie, Margaux et Alix

Le 10/02

La Chasse au trésor, envisagée par les YPAL Legacy, visait à offrir aux participants un aperçu authentique de la vie à Reims, allant au-delà des simples visites des monuments historiques pour explorer les activités de loisirs prisées par les habitants. Sous la direction des étudiants en Parcours Civiques, l’équipe a conçu un parcours jalonné d’énigmes et de QR Codes du Projet Rémanenc.ces dissimulés dans divers lieux culturels de la ville.

Visite de l’Opéra par Leslie Marques Responsable des Relations Publics de l’Opéra

Le 10/02

Texte écrit par Pénélope Kramarz – Sciences Po Reims

Notre guide Leslie a commencé par nous faire des rappels historiques sur le bâtiment et ses différentes époques, avant de nous faire visiter.  Apres les bombardements par les allemands pendant la Première Guerre Mondiale en 1914 il ne restait plus que la façade ! Tout le reste a dû être reconstruit, avec beaucoup d’éléments « Art déco » pour lequel la ville de Reims est d’ailleurs très connue. Leslie nous a ensuite montré les deux types d’escaliers dans l’opéra, ceux menant tout en haut pour les classes populaires et ceux au res de chaussée pour la haute société. Nous en avons également profité pour voir l’exposition à l’honneur de la nouvelle équipe de l’opéra, et nous avons vu une image du plafond de la grande salle de spectacle collée au sol avec tous ses détails. Enfin, nous sommes allés dans la grande salle de spectacle, avec son très beau plafond et on a même pu assister à une répétition de l’opéra qu’on allait voir le soir « Belboul », comment les chanteurs et chanteuses se préparaient avec la metteuse en scène, la technicienne qui gérait lumière et vidéo… C’était une visite magique !

Opéra de Reims (c) Vincent VDH

Visite de la Comédie avec Julie Geffrin Chargé d’Action Culturelle et Développement des Publics

Le 11/02

La visite de la Comédie – CDN de Reims a permis de comprendre le rôle d’un Centre Dramatique National. Julie Geffrin a ensuite évoqué la conception et la construction du bâtiment, ainsi que son importance avant la décentralisation culturelle. Une exploration de la Grande Salle a révélé ses secrets depuis le plateau, suivie d’une visite des coulisses et des espaces sous la scène. Les spécificités de la Comédie ont été mises en lumière, offrant une expérience enrichissante aux YPAL avant leur départ. Enfin, la visite des bureaux a donné un aperçu de l’organisation des Rencontres YPAL et du travail de confection des costumes.

La Comédie – CDN de Reims (c)Vincent VDH

Les Rencontres artistiques – YPAL 2024

Mis en avant

Rencontres Artistiques

L’organisation de trois rencontres artistiques lors de l’édition de cette année, contre une seule lors de l’édition précédente en 2023, témoigne de la diversité et de la richesse des Rencontres YPAL. Ces rencontres ont été initiées par différentes parties prenantes du projet et ont joué un rôle essentiel dans l’amélioration du programme. Elles ont offert aux participants l’occasion d’explorer une variété de formes artistiques et d’exprimer leur créativité, tout en favorisant les échanges et les collaborations entre les participants et les intervenants artistiques. Ces rencontres ont contribué à enrichir l’expérience des YPAL en leur permettant de découvrir de nouveaux horizons artistiques et de partager leurs passions avec d’autres passionnés d’arts de la scène.

Rencontre avec Sabino Civilleri & Manuela Lo Sicco


Samedi 10/02

Noemi, YPAL legacy, a permis une rencontre avec les danseurs d’Il Tango delle Capinere. Selon Rémy, YPAL participant, cette rencontre en amont de la représentation a enrichi l’expérience en offrant un contexte pour comprendre le spectacle. Les interactions avec les artistes ont éclairé leur travail, leur rapport au corps, aux mots et à Palerme. Cela a rendu la représentation plus accessible et émouvante, plongeant le public dans un océan de souvenirs partagés.

Alix ajoute qu’ils ont également souligné l’importance de l’utilisation du dialecte palermitain et napolitain, profondément enracinée en eux, est un héritage qui évoque les origines, les souvenirs et la musique. En effet, autrefois interdits et associés à une classe sociale défavorisée, ces dialectes étaient un moyen pour exprimer leurs vrais sentiments et être authentiques à travers leur langage. Aujourd’hui, avec l’aide du théâtre, ces langues revivent et témoignent d’une contribution au niveau européen car elles sont le produit d’influences arabes, françaises, espagnoles et des mots propres à ces dialectes.

Sabino Civilleri et Manuela Lo Sicco ont insisté sur la nécessité de découvrir qui sont les individus au sein de notre communauté et d’apprendre des échanges, en puisant l’inspiration et en bénéficiant de l’aide des autres. C’est ainsi un processus enrichissant de partage et de construction collective.

Rencontre avec Sabino Civilleri & Manuela Lo Sicco (c) Vincent VDH

Rencontre avec Grégoire Gamichon

Samedi 10/02

Avant le lancement de la Chasse au Trésor, un échange a eu lieu avec Grégoire Gamichon, concepteur de Rémanenc.es et ancien étudiant à l’ESAD. Pendant près de 30 minutes, une exposition de sa volonté de laisser une trace palpable de notre passage à l’ère du numérique a été faite.

En effet, une grande partie de ce qui a été produit dans les années 1970 et 1980 a été supprimée, laissant derrière elle une suppression d’une part de l’histoire de l’humanité. Ainsi, il a cherché un moyen d’archiver nos souvenirs numériques à travers un mariage
entre méthode traditionnelle et moderne.

Cette discussion enrichissante a apporté une diversité artistique appréciable aux Rencontres YPAL.

Rencontre avec Grégoire Gamichon (c) Julie Flamant

Rencontre avec Alexandra Lacroix & Farnaz Modarresifar

La metteuse en scène du spectacle Belboul, Alexandra Lacroix, ainsi que Farnaz Modarresifar, ont été sollicités par un groupe de Sciences Po pour animer un atelier de réception autour de Belboul. Nous tenons à remercier chaleureusement les artistes ainsi que l’Opéra pour leur collaboration et leur engagement.

Texte écrit par Alix Pasqualini

A travers une discussion, sous la forme d’une interview, il visait à approfondir la réflexion sur la pièce Belboul à travers une interview avec Farnaz Modarresifar, compositrice franco-iranienne, et Alexandra Lacroix, conceptrice et metteuse en scène du spectacle.
Au coeur des échanges se trouvaient des thèmes profonds tels que le port du voile, la condition de la femme dans la société et les fantasmes occidentaux sur l’Orient, le tout mis en lien avec des choix artistiques et symboliques conscients. Le dialogue a révélé l’importance de l’art, en particulier de la musique, pour véhiculer des messages et a souligné la volonté de sensibiliser et de confronter les spectateurs à remettre en question les normes établies.
Echanger avec les créatrices à été très enrichissant et m’a permis d’éclairer certains points et de comprendre le processus créatif derrière qui m’intéresse tout particulièrement.

Rencontre avec Alexandra Lacroix et Farnaz Modarresifar (c)

Propositions artistiques durant FARaway 2024

Mis en avant

Soirée d’ouverture FARaway 30/01/24 (c) Vincent VDH

Les Rencontres YPAL et le Festival FARaway – Festival des Arts à Reims sont intrinsèquement liés, formant ainsi une synergie artistique et culturelle.

La 5e édition du Festival, qui s’est déroulée du 30 Janvier au 10 Février a rassemblé cette année plus de 150 artistes pour 35 spectacles répartis sur une dizaine de scènes rémoises. Elle a mis en lumière les artistes du pourtour de la Méditerranée, espace de rencontres, d’échanges et de luttes sociales, politiques et économiques.
Ce voyage dans les eaux méditerranéennes a été une invitation à porter un regard sensible sur la créativité pluridisciplinaire de cette région habitée de peuples aux histoires et identités plurielles.

Les représentations offertes lors des Rencontres YPAL sont alignées sur la programmation existante du festival FARaway. Cela garantit une diversité artistique et culturelle, offrant aux participants la possibilité d’explorer différentes formes d’expression artistique présentées dans le cadre du festival. Cette intégration permet également aux YPAL de s’immerger pleinement dans l’atmosphère du festival et de découvrir des spectacles sélectionnés pour leur qualité et leur pertinence par les organisateurs de FARaway.


Voici les propositions artistiques présentées lors des Rencontres YPAL.

Insel, Ginevra Panzetti et Enrico Ticconi

Au Manège le 09/02

Texte écrit par Alix Pasqualini – Sciences Po Reims

La pièce Insel nous transporte instantanément dans un univers singulier, offrant une immersion totale dès les premiers instants. La notion d’insularité est clef et émerge de manière saisissante. Nous nous retrouvons confrontés à un naufragé solitaire sur une île déserte dont la descente vertigineuse dans les tréfonds de son narcissisme constitue le fondement de cette danse.
Elle est composée de quatre interprètes, organisés en deux duos, chacun suivi par le poids symbolique de leur ombre, qui prend une place de plus en plus importante. Le spectateur reste saisi sur sa chaise, lui aussi victime de ce fardeau qui nous place dans un état constant entre incompréhension et angoisse.

Cet effet était très largement amplifié par l’utilisation pertinente du son pour créer une ambiance, ici grâce aux chants traditionnels sardes, ajoutant une dimension supplémentaire à cette allégorie.
Ainsi, Insel ne vise pas à être explicite mais plutôt à engager le spectateur dans une expérience visuelle et émotionnelle car la pièce ne cherche pas à répondre à nos attentes mais à nous surprendre et nous amener à nous interroger.

Insel (c) Vincent VDH

Il Tango delle Capinere, Emma Dante

A la Comédie, le 10/02

Texte écrit par Alix Pasqualini – Sciences Po Reims

La pièce Ballarini nous invite à un voyage à travers le temps, guidé par différentes musiques des années 60 et 70 qui ponctuent les moments clés de la vie d’un couple de personnes âgées. C’est une pièce sur la beauté de la vie, à la fois drôle et prenante. On y découvre la vie d’un couple qui se laisse porter par l’insouciance à travers leur vie en Sicile, leur terre natale. La musique et la langue utilisées dans la pièce en sont les témoins et fonctionnent comme des vecteurs pour porter le spectateur dans leur culture.

Il Tango delle Capinere nous entraîne dans une forme de mélancolie profonde, nous permettant de nous identifier aux événements qui se déroulent sur scène, comme s’ils reflétaient nos propres vies et celles de chacun : on y dévoile les hauts et les bas de notre existence, nos espoirs et nos inquiétudes. Bien que la pièce soit en italien, elle transcende
les barrières linguistiques pour toucher à l’universalité des émotions et des expériences
humaines. Chaque morceau de musique devient ainsi le symbole d’un moment de vie
auquel tout individu peut se rattacher.

Sabino Civilleri et Manuela Lo Sicco (c) Vincent VDH

Belboul de Massenet, Alexandra Lacroix et Farnaz Modarresifar

A l’Opéra, le 10/02

Texte écrit par Alix Pasqualini – Sciences Po Reims

Dans cette opérette, l’intrigue se centre autour de questions contemporaines sur la place de la femme et ses dialogues reflètent le contexte quelque peu misogyne de l’époque, Belboul
étant jugée comme impossible à marier au vu de sa laideur aux yeux du monde. Si l’opérette Cet Adorable Belboul de Massenet ne cherchait pas à questionner et à mettre en lumière, c’est exactement ce que font Alexandra Lacroix et Farnaz Modarresifar avec leur pièce. En retravaillant l’oeuvre pour la mettre aux gouts du jour, elles ont prouvé la pertinence du message qu’elles cherchent à faire passer sur la condition de la femme à l’époque mais également encore aujourd’hui.
L’utilisation d’un voile en est l’exemple le plus parfait : notre compréhension actuelle nous invite à réfléchir à la fois sur les standards de beauté et l’image de soi-même mais aussi sur la question plus contemporaine autour du port du voile.
À mes yeux, l’art trouve sa plus grande pertinence lorsqu’il sert à éveiller les consciences, et c’est précisément ce que sont parvenues à accomplir Alexandra Lacroix et Farnaz Modarresifar. À travers leurs choix artistiques et la forme même de l’opérette, elles parviennent à semer dans l’esprit de chaque spectateur une graine propice à susciter des questionnements et à stimuler une quête de compréhension sur nos idées que nous considérons comme inhérente à notre condition humaine.

Belboul (c) Vincent VDH

Club Méditerranée, Derya Yildirim, Grup Simsek, Hanna Ouassim, Glitter 55

A La Cartonnerie, le 10/02

L’Orient et l’Occident se rapprochent à travers la musique contemporaine turque et marocaine. Derya Yildirim & Grup Şimşek fusionnent classiques turcs et compositions originales avec des arrangements inventifs. Hanaa Ouassim, de ses percussions traditionnelles à ses compositions électroniques, démontre une polyvalence impressionnante. Glitter55, originaire de Rabat, offre des DJ sets dynamiques et syncopés.

Club Méditerranée (c) Vincent VDH

Cargo, d’Anne de Giafferi et Christian Delecluse

Saint Ex- Culture numérique, le samedi 10/02/24, présenté par Césaré


L’installation “Cargo” a été ajoutée au programme des YPAL avec deux créneaux prévus le samedi. Cette expérience sonore immersive explore les divers récits de migration en Méditerranée, offrant une réflexion sur les frontières politiques et symboliques. Réalisée en collaboration avec des chercheurs, elle met en lumière les échanges entre les peuples et les flux migratoires contemporains. Une quinzaine d’YPAL ont participé à cette expérience.

Cargo (c) Vincent VDH

Rémanenc.es de Grégoire Gamichon

Rémanenc.es, issu d’une réfl exion sur la peur de l’oubli, vise à constituer une mémoire collective et immatérielle. À travers des carreaux de céramique et des QR Codes, il permet de recueillir les souvenirs des habitants des lieux où il est déployé.

Chaque carreau, fabriqué à la main, est associé à une version numérique de son emplacement grâce à un QR Code unique. Les YPAL ont pu profiter de cette installation dans le cadre de la Chasse au Trésor, et ont pu rencontrer le créateur du projet.

Rémanenc.es (c) Julie Flamant

Ateliers réalisés le dimanche 11/02/24 – Rencontres YPAL 2024

Mis en avant

Language & meta language – animé par Damian

Texte écrit par Simon Chapoulie – Sciences Po Reims

Cet atelier avait pour objectif d’offrir une nouvelle approche de l’utilisation du langage pour en faire un outil artistique. Au fil des différents exercices, collectifs ou par groupes, les conventions les plus élémentaires du langage étaient déconstruites pour définir ensemble les bases d’un nouveau langage commun, à la manière d’une certaine façon des œuvres du peintre belge Magritte. Des improvisations guidées permettaient d’explorer d’autres leviers du langage tels que les nuances de la voix, la gestuelle ou encore le rythme. Enfin, la diversité et la rencontre des différentes langues des participants, représentatives de différentes cultures, offrait une plus grande liberté propice au développement de la créativité et à l’enrichissement des improvisations.

Language & Metalanguage (c) Julie Bonnot

The Mediterranean a home for who ? – Atelier mené par Mia, Margaux & Félicie

Texte écrit par Félicie Azais – Sciences Po Reims

L’objectif de cet atelier était d’entamer une réflexion sur un thème, certes difficile, mais
faisant partie de la réalité de la Méditerranée: l’exil, la migration et les dangers qui
l’accompagnent.
Nous avons entamé cet atelier par des exercices de théâtre afin d’apprendre à connaître les membres du groupe. Nous avons continué avec des exercices de cirque afin de prendre confiance en soi et aux autres. Un échange à l’issue des exercices a fait ressortir l’enthousiasme des participants quant à la facilité insoupçonnée de s’engager dans l’atelier et nous sommes partis plus sereins pour poursuivre la suite de l’atelier. La seconde partie de l’atelier s’articulait autour de textes (Eldorado de Laurent Gaudé, La Mer au plus près, l’Été, d’Albert Camus), chansons (La Mer, Feu Chatterton!), film (Les Nageuses) pour guider le débat autour de la Méditerranée en tant que terre d’exil. Nous avons réfléchi sur les conditions d’accueil des migrants/réfugiés, le manque d’humanité de ce-dernier alors que l’Europe est vu comme un « Eldorado » pour ceux-ci. Les échanges étaient riches de points de vue qui ont permis d’aborder cette question sensible dans un esprit de respect.

The Mediterranean, a home for who ? (c)Félicie Azais

Atelier de réception avec Farnaz Modarresifar et Alexandra Lacroix, animé par Alix, Elodie et Pénélope

Texte écrit par Alix Pasqualini – Sciences Po Reims

L’atelier, dirigé par Pénélope, Alix et Elodie, visait à approfondir la réflexion sur la pièce Belboul à travers une interview avec Farnaz Modarresifar, compositrice franco-iranienne, et Alexandra Lacroix, conceptrice et metteuse en scène du spectacle. Cette partie sera développé dans un prochain article.

Atelier de réception Belboul (c)Julie Bonnot

Breath & touch – animé par Viola

Texte traduit en français

L’atelier proposé s’est concentré sur le rôle de la respiration dans notre corps et sur la manière dont nous pouvons la mettre en œuvre par l’utilisation du toucher. Nous avons fait quelques exercices pour amener cette conscience dans le corps et nous sommes progressivement entrés dans une exploration du mouvement.

« je dirais que le workshop de Viola, comme moyen de conclure cet intense weekend, était l’un des moments les plus précieux, durant lequel je me suis le plus senti en connexion avec les autres personnes… »  – Rémy

Taming ourselves as Mediterranean poeple – animé par Pénélope, Alix et Elodie

Texte écrit par Alix Pasqualini

Dernier vu que nous nous connaissions mieux, nous avons pu organiser une discussion plus chaleureuse et amicale.

Le but était de stimuler un échange dynamique et constructif entre les participants autour des points communs et des diversités des cultures méditerranéennes, favorisant ainsi une compréhension mutuelle. Nous avions donc commencé en demandant à chaque participant de nous donner une musique qui leur rappelle la Méditerranée puis nous avons tous partagé des histoires et des souvenirs sur cette région. Les conceptions et perspectives différentes ont contribué à établir un dialogue enrichissant et sous le signe de la bonne humeur.

Dans un deuxième temps, par groupe de cinq, nous avons réalisé une carte mentale pour
décrire ce qu’est la Méditerranée, que ce soit par sa cuisine, la musique, les traditions
familiales mais aussi par ses enjeux sociaux.

Taming ourselves as Mediteranean people (c) Félicie Azais

Ateliers réalisés le samedi 10/02/24 – Rencontres YPAL 2024

Mis en avant

Les ateliers sont un élément essentiel du week-end YPAL, constituant l’essence même de cet univers. Chaque week-end, sont généralement proposés trois types d’ateliers : ceux de réception de spectacles, au coeur des échanges culturels et permettant la confrontation des points de vue sur les oeuvres vues en commun ; des ateliers de réflexion, propices à l’émergence de diverses problématiques ; enfin, des ateliers de pratiques artistiques, offrant l’occasion d’exprimer ses émotions à travers le corps et d’extérioriser les impressions laissées par les spectacles.

Au final, 9 ateliers ont été organisés, dont 3 par le groupe de Sciences Po – Campus Reims.

Brainsto’ Café – animé par Soline, Noemi & Coraline

Compte rendu écrit par Margaux Legay – Sciences Po Reims

8h50. Samedi matin. À la Comédie de Reims.

Le réveil est difficile pour nombre des participants, après la soirée des rencontres et premières discussions avec les autres young perfoming arts lovers.

Réveil difficile, certes mais les sourires se voient sur les lèvres des participants et l’enthousiasme se ressent dès le début à l’atelier “le brainsto’café”. Certains ont déjà fait un atelier similaire, d’autres ont hâte de découvrir. C’est autour d’un, deux ou trois cafés, que nous nous sommes réunis pour parler de networking, et plus particulièrement du “YPAL network“.

Intégrer un réseau européen, c’est en effet comme ça que beaucoup envisagent leur venues au festival FARaway, cette année, et pour les plus fidèles anciens depuis 7 années consécutives. En effet, après s’être introduit auprès de tous, nous partageons notre vision de l’association et du festival: malgré les variations pour l’exprimer, la notion de network fait l’unanimité. Séparés en plusieurs petit groupes plus intimistes, on a ensuite réfléchit à l’échelle à laquelle YPAL s’intègre dans une mise en relation et comment améliorer le network YPAL: entre régularité, fidélisation des participants et leur plaisir de partager durant un week-end par un moment d’exception. L’atelier nous a permis de conscientiser les forces et faiblesses du réseau que nous rejoignons.

Brainsto Café (c)Vincent VDH

Why do we speak about body to speak about ourselves ? – animé par Manuela & Giacomo

Texte traduit en français

Un atelier pour découvrir le processus de recherche qui mène à la composition d’un spectacle de danse contemporaine et de langages créatifs mixtes. La première partie a montré aux participants comment l’improvisation est utilisée pour la composition, transformant des idées abstraites en signes tangibles de mouvements et de sons/images. Par la suite, les participants ont eu l’occasion d’expérimenter avec leur corps certaines des tâches sur lesquelles le travail est basé, dans un contexte de groupe et dans un environnement sans jugement et de partage ouvert. Les thèmes de la performance tournent autour de la question suivante : “Why do we speak about body to speak about ourselves ?” Une exploration du corps en tant que témoin des événements que nous subissons, transmise par le mouvement, le dessin, les mots et les sons.

Why do we speak about body to speak about ourselves ? (c) Vincent VDH

Intuiti, Storytelling & Creativity – Animé par Alessandro

Texte écrit par Simon Chapoulie – Sciences Po Reims

Cet atelier centré sur l’imagination était organisé en deux parties et avait pour objectif final la création d’une histoire. La première partie était basée sur les cartes d’un jeu intitulé INTUITI sur lesquelles figuraient toutes sortes de formes, symboles, représentations plus ou moins oniriques et qui étaient distribuées aux participants répartis en groupes. Les deux premières cartes devaient servir à trouver les personnages, la quatrième à trouver le contexte et la cinquième à trouver l’action. Chaque groupe disposait de plusieurs feuilles pour écrire et mettre en commun ses idées. Il était particulièrement intéressant de confronter les différentes interprétations de chacun. 

La seconde partie consistait à préparer une courte improvisation pour présenter l’histoire aux autres groupes. L’enjeu était alors de trouver comment raconter, représenter un imaginaire sans forcément passer par des mots mais en explorant plutôt d’autres formes d’expression telles que le corps, la danse, le chant, les jeux d’ombres et de lumières ou encore le dessin.

Intuiti, Creativity & Storytelling (c) Vincent VDH

Playing with Viewpoints – Animé par Emma

Texte écrit par Pénélope Kramarz – Sciences Po Reims

Cet atelier théâtre visait à expliquer aux participant.es les différents « viewpoints » définis par Anne Bogart dans son livre The Viewpoints Book en 2004, largement utilisés aujourd’hui par les acteur.ices pendant leurs études, afin de les reproduire ensuite sur scène et d’évoluer à l’unisson. Ces viewpoints sont soit temporels : tempo de l’action, durée, réponse kinesthésique ou répétition, ou bien spatiaux : forme, geste, architecture ou topographie. Pendant la durée de l’atelier, on a évolué ensemble sur scène d’abord avec un exercice d’équilibre de plateau, puis progressivement en augmentant nos actions soit dans le temps soit dans l’espace en restant à l’écoute des autres et pour trouver une harmonie. C’était très agréable de peu a peu prendre confiance en soi et en son corps et d’être imaginatifs quant à notre simple présence sur le plateau, sans même parler ! C’était un exercice original et enrichissant.

Playing with Viewpoints (c) Vincent VDH

Les rencontres YPAL reviennent à Reims! 

Mis en avant

*Frappe les 3 coups*

En 2023, ils étaient 47 jeunes venant des quatre coins de l’Europe à se réunir autour d’un programme co-créé : spectacles, ateliers, échanges avec des artistes d’ici et d’ailleurs,…

Et si nous recommençions l’expérience ?

Nous les attendions tous.tes, voici les dates officielles des prochaines Rencontres YPAL 2024 : du 09 au 11 Février retrouvez-nous à Reims, au cœur de FARaway – Festival des Arts à Reims.

Pour cette nouvelle édition, des temps d’échanges seront organisés toute l’année afin d’animer le réseau et aussi de construire ensemble un programme des Rencontres qui vous ressemble ! L’aboutissement de cette année passée ensemble sera bien évidemment le week-end dédié aux adhérents, durant lequel nous nous retrouverons tous.tes pour 3 jours d’activités ! 

Il y a quelque chose qui ne change pas : vos frais seront pris en charge par l’organisation !

La participation est gratuite. La Comédie de Reims prend en charge les places de spectacles, la restauration, l’hébergement (pour les étudiants hors de Reims) ainsi que les frais de transport (sauf pour les étudiants provenant des départements suivants : Marne, Aisne, Ardennes, Aube, Haute-Marne et de la région Île-de-France).

Tu souhaites faire partie de l’aventure ?

>> Lien d’inscription ici : https://www.helloasso.com/associations/young-performing-arts-lovers/evenements/the-ypal-encounters-2024-inscriptions

Ou

>> Flashe ce QR Code

Suis-nous sur nos réseaux sociaux Instagram et Facebook

Pour toutes questions, n’hésitez pas à nous envoyer un mail :  ypal@lacomediedereims.fr

Pour savoir à quoi ressemblent les Rencontres YPAL :

Ces Rencontres YPAL existent grâce au soutien de La Comédie de Reims, Centre Dramatique National et du FARaway – Festival des Arts à Reims. Ce dernier rassemble 7 Institutions Culturelles de Reims : La Cartonnerie, Césaré, Le FRAC, Le Manège, Nova Villa ainsi que l’Opéra de Reims

Julie Bonnot, Ambassadrice des Rencontres YPAL 2024 et Anne Goalard, Présidente de l’association YPAL

Les Rencontres YPAL 2023

Mis en avant

C’est dans la joie et la bonne humeur que les YPAL se sont rencontrés et retrouvés pour certains en cette année 2023.  Une fois encore au sein de La Comédie, Centre Dramatique National de Reims, les YPAL ont pu vibrer le temps d’un week-end sous les couleurs de l’Afrique de l’Ouest durant FARaway – Festival des Arts à Reims.

Il y avait 47 participants en provenance de l’Italie, de l’Espagne, de l’Irlande, de l’Ecosse, de la Belgique et bien évidemment de la France.

© crédit photo : JM

Lors de ce week-end, les YPAL ont pu assister à deux spectacles et un concert vue en commun. Ainsi que des performances et ont aussi participer à 8 ateliers. De plus, deux rencontres avec des artistes ont été organisés.

Les Ateliers sont une partie intégrante du week-end YPAL. Sans ateliers, il n’existe pas d’univers YPAL. Lors des Rencontres, généralement nous avons 3 types d’Ateliers :

  •  Les ateliers de réception spectacle qui sont au cœur des rencontres, c’est le support du dialogue culturel. Il s’agit de savoir confronter nos différents points de vue sur un spectacle vue en commun.
  • Également des ateliers de réflexion qui permettent de dégager pleins de problématiques différentes.
  • Et enfin des ateliers de pratiques artistiques qui permettent d’exprimer ses émotions à travers son corps. Il s’agit d’extérioriser le spectacle.

Groupe A par Caterina et Bianca (Parcours civique Science-Po) : Réception du spectacle SIAN

Cet atelier consistait à faire tomber les barrières et à aller à l’encontre des normes sociales établies afin d’ouvrir un dialogue entre les participants, tout en s’inspirant de la pièce vue.

Dans une première partie, Bianca et Caterina se sont concentrés sur les brise-glace, tels que se regarder dans les yeux, des discussions sur la pièce, des exercices d’écoute, trouver son couple dans les jeux. Dans la deuxième partie de l’atelier, il y avait une feuille de papier vierge avec des crayons et des crayons de couleur et elles ont encouragé les participants à écrire/dessiner tout ce qui leur venait à l’esprit lorsqu’ils pensaient au thème principal de la pièce – les cicatrices. Enfin, les participants ont été invités à créer une petite pièce de théâtre sur ce même thème. 

Groupe B par Emma et Michelle (YPAL depuis 2021) : Réception du spectacle SIAN 

Cet atelier de pratique corporelle est centré sur le rythme, les perceptions sensibles et émotionnelles, pour tisser un lien à soi et aux autres sans passer par les mots, dans l’esprit de la performance SIAN de Tatiana Gueria Nade (spectacle chorégraphique ou la parole est empêchée). A la fin de l’atelier qu’il y a un temps d’échange verbal, Emma et Michelle ont voulu expérimenter un exercice de réception qui parte d’abord du corps.

Groupe C par Alejandro et Blanche (Parcours Civique Science-Po) : Réception du spectacle « Et si je les tuais tous Madame ? » 

En tant que spectateur au théâtre, il peut être facile d’être touché par la pièce, de se sentir en accord avec le message qu’elle propose ou de s’y engager intellectuellement. Pourtant, au fur et à mesure que la pièce se développe, nous restons assis, en stagnation physique, alors que notre esprit et nos émotions sont constamment stimulés. Cet atelier a voulu recréer le lien entre les spectateurs et la pièce au moyen d’un engagement physique avec une incarnation collective des concepts qui articulent les tensions de la performance. Basé sur le Théâtre de l’Opprimé d’Augusto Boal, Blanche et Alejandro ont proposés ici un exercice composé de plusieurs phases qui approfondissent progressivement l’interaction corporelle entre spectateur et spectacle.

© crédit photo : JM

Concernant les Ateliers de réflexion, cette année 2 ateliers de réflexion ont vu le jour.

Le premier animé par Félix (YPAL depuis 2022 et ambassadeur des Rencontres 2021). Il porte sur la transition environnementale du secteur culturel. Cet atelier est sur la présentation des principaux enjeux environnementaux, de nos impacts individuels, des menaces pour le secteur culturel, de ses postes d’émissions, les organisations du changement en France. Félix a conclu son discours sur la présentation de l’empreinte environnementale des Rencontres réalisée grâce aux SEEDS d’ARVIVA – Arts vivants, Arts durables. Cette expérience a permis à Félix de synthétiser ses connaissances sur les sujets environnementaux et en échanger avec un public français, italien, espagnol. Il en ressort une connaissance inégalement répartie selon les nationalités, mais une curiosité et bienveillance partagée de toutes et tous.

© crédit photo : JM

Ensuite, il y’a eu un Atelier sur le thème de la Valorisation et d’échange de compétences et d’expériences. Celui-ci organisé par Soline (YPAL depuis 2017 et ambassadrice des Rencontres en 2016) et Coraline. Il s’agissait ici d’un véritable moment d’échange et de partage entre YPAL sur leur avenir et ressenti. Ils ont parlé de leur travail/occupation actuelle avec un focus professionnel : leurs rêves /envies/job. L’un des sujets centrale est le bien-être au travail dans le secteur culturel et événementiel. Tant de problématiques mises en lumière durant cette activité.

En dernier lieu, nous avons les 2 Ateliers chorégraphiques sur le théâtre contemporain. Animée par Manuela (YPAL depuis 2021), se déroulant le samedi après-midi et le dimanche matin. Les participants furent impliqués dans des exercices pratiques et des jeux qui les ont amenés à explorer le rythme en tant que manifestation fondamentale de la vie. Ils ont exploré des gestes et des habitudes simples de la vie quotidienne gestes et habitudes de la vie quotidienne Le but étant de découvrir la danse et la musique en eux. L’utilisation du mouvement, du son corporel, de la voix et de la respiration ont transformé le groupe en un orchestre de différentes vibrations, construisant sa propre identité. Il n’était pas question de jugement et d’autocritique afin que chaque participant puisse se sentir libre d’explorer et d’exprimer.

Les Rencontres YPAL reviennent à Reims !

Nous vous avons manqué ? Vous aussi !

Nous sommes heureux de savoir que nous allons bientôt nous revoir et nous réunir le long d’un week-end afin de vivre ensemble des moments inoubliables. Nous nous réjouissons d’avance de pouvoir nous retrouver du 3 au 5 février 2023.

Que s’est-il passé en 2022 ?

À Reims en février, 51 participants étaient inscrits aux Rencontres YPAL venant de 6 pays différents : Belgique, Danemark, Espagne, Irlande, Italie, France dont 25 villes partout en Europe !
À Barcelone en juin, 10 participants se sont retrouvés pour une première édition espagnole !
Cette passion commune pour le spectacle vivant a permis de transgresser les barrières de la langue.

Et pour les Rencontres 2023 ?

Nous nous retrouvons du 3 au 5 février 2023 à FARaway – Festival des Arts à Reims pour des ateliers, des rencontres, des spectacles à partager !

Quelques rendez-vous ponctuels pourront se tenir avant et après ce week-end du festival dans le but de vivifier le réseau ainsi que notre Rencontre de cette année.

Ces Rencontres YPAL existent grâce au soutien de La Comédie de Reims, Centre Dramatique National et du FARaway – Festival des Arts à Reims . Ce dernier rassemble 7 Institutions Culturelles de Reims : La Cartonnerie, Césaré, La Comédie de Reims, Le FRAC, Le Manège, Nova Villa ainsi que l’Opéra de Reims.

Nous souhaitons faire des Rencontres YPAL 2023 un moment de partage, de convivialité et de fun !

Où s’inscrire ?

Vous pouvez vous inscrire directement en ligne via ce lien :

https://www.helloasso.com/associations/young-performing-arts-lovers/evenements/the-ypal-encounters-2023-inscriptions/widget

La participation est gratuite. La Comédie de Reims prend en charge les places de spectacles, la restauration, l’hébergement (pour les étudiants hors de Reims) ainsi que les frais de transport (sauf pour les étudiants provenant des départements suivants : Marne, Aisne, Ardennes, Aube, Haute-Marne et de la région Île-de-France).

Pour toute autre information, veuillez nous contacter sur l’adresse :  ypal@lacomediedereims.fr

Nous avons hâte de vous rencontrer !

Julie Marteau, Chargée des Rencontres YPAL 2023 et Anne Goalard, Présidente de l’association YPAL

Atelier de réception du spectacle

Mis en avant

I Hate Theater, I Love Pornography”, Zoukak Theatre Company

Nous avons débuté le temps d’échange par un jeu d’écoute consistant à compter ensemble jusqu’à 20, sans indications de qui prend la parole, et qui oblige pour être réussi à se mettre sur le même tempo, le même moment. (Si deux personnes parlent au même moment, il faut recommencer).J’ai ensuite pris le temps de rappeler ce qui était pour moi un atelier de réception : “Un temps d’échange horizontal, qui par des modes d’échanges “alternatifs” tente de casser les rapports verticaux d’une prise de parole habituelle : le fait que les plus à l’aise à l’oral, en anglais de surcroît, ceux ayant le plus de culture et de légitimité théâtrale soient ceux qui en temps normal monopolisent (malgré eux) le temps de parole.
L’idée est de créer un temps de connexion, permettant même de se sentir légitime à déchiffrer son ressenti (ce qu’un temps d’échange habituel peut empêcher, la question de la légitimité peut même empêcher de savoir soi-même ce qu’on a pensé du spectacle).”
Pour ce faire, l’atelier de réception doit organiser un temps d’échange évacuant la parole : Chacun des participants devait réfléchir à 3 mots dans sa langue natale que lui avait inspiré “I Hate, I Love”, éventuellement y ajouter une musique, des mouvements de danse, un rythme, un dessin. Nous nous sommes ensuite séparés en deux groupes de 4 , avec pour objectif de mettre en choisir collectivement 3 mots synthétisant les opinions et autour d’eux commencer à constituer une petite forme artistique à restituer à l’autre groupe.
Groupe 1 :
Le premier groupe a proposé une sorte de chœur de plus en plus anarchique.
En cercle, chacun à la suite, sur l’air d’”à vous dirais-je Maman” chantait une boucle en français, anglais, espagnol. Puis dans la continuité reprise de la première personne et départ en canon jusqu’à arriver à un résultat de plus en plus dissonant et chaotique. Ils commencent ensuite à se déplacer séparément dans la salle, avec l’intensité qui monte, qui monte, les paroles qui deviennent plus agressives, avant, sans concertation finir par progressivement redescendre à mesure que la fatigue monte. De mon point de vue : Cette proposition a synthétisé un cocktail d’émotions, d’énergies (le côté rituel du chant notamment) que diffusaient les Zoukak avec I Hate I Love. L’air d’”À vous dirais-je Maman” rappelle les chansons enfantines du spectacle, avec cette ironie si particulière. De plus, le groupe a décidé de se mettre à la place des acteurs qui déployaient une masse d’énergie (frapper sur le sol, chanter, souffler, pendant une vingtaine de minutes au début, une vingtaine au milieu).
Groupe 2 :
Après nous être arrêtés sur les termes inégalité et vérité et en tentant de représenter ces concepts avec comme base une chaise, nous avons décidé de créer un petit jeu
d’”inégalités”. Chaque participant disposait d’une chaise, pliable, les 4 participants tentaient d’abord de créer une structure avec les 4 chaises, mais constatant l’impossibilité de s’accorder se séparent. Début de la musique, début du jeu.
Les règles : chacun est assis sur une chaise, lorsqu’une personne assise clappe deux fois dans ses mains (d’un coup, à la suite, ou avec le clap d’une autre personne assise), les participants doivent changer de chaise et peuvent lorsqu’ils sont assis tenter de voler une deuxième, voire une troisième chaise.
Il est possible lorsqu’on dispose de deux chaises d’ouvrir la deuxième et d’intervertir simplement de position, mais les “sans-chaises” sont à l’affût.
La chaise ici représentait “une vérité / une voix”, qui lorsqu’elles sont accumulés (par un pouvoir, un état) constituent un pouvoir, et lorsqu’elle est perdue empêche de s’exprimer, d’agir (expliquant pourquoi sans chaise, le/la participant.e perdait son pouvoir de rotation).
Pour ceux ayant perdu la voix, il ne reste plus que des petits créneaux d’opportunité, risqués, dans lesquels il faut tenter de ruser pour retrouver sa voix.
Il s’agissait de mettre en lumière l’inégalité, le pouvoir, à travers l’ironie du jeu (Emma nous a fait remarquer que Zoukak employait le même registre).
Nous avons ensuite pris le temps d’expliquer les deux propositions, faire nos retours dessus et enfin revenir individuellement sur nos propres mots et leur place dans la proposition commune. Au terme de l’atelier, j’ai eu l’impression de savoir ce qu’avaient pensé les autres participants du spectacle, sans pour autant qu’à aucun moment un vrai temps d’échange organisé n’ait eu lieu.

Félix Vannarath